Les bijoux, même les plus simples et minimalistes, passent par plusieurs étapes avant d’arriver sur les écrins des bijoutiers. La fabrication des bijoux est un travail artistique puisqu’ils sont dessinés par des passionnés. Le dessin du bijou est d’ailleurs la première étape de fabrication. Le joaillier s’en charge et crée en fonction de ses inspirations et des styles de bijoux qu’il souhaite créer. Une maquette en cire est ensuite réalisée, mais aucun empierrement n’est encore effectué à cette étape. Vient ensuite la fabrication d’une autre maquette, cette fois en métal. Le laiton est le métal utilisé habituellement par les bijoutiers, mais cela peut varier d’un artisan à l’autre. Le moule qui sera utilisé pour la fabrication du bijou est créé à partir de cette maquette en métal. Le moule est réalisé soit avec du latex, soit avec de la silicone. Un moule en latex est réalisé par coagulation dans un vulcanisateur. Ce moule est compatible uniquement avec une maquette en métal parce que le métal supporte mieux la presse. Si le joaillier travaille uniquement avec une maquette en cire, il devra fabriquer un moule en silicone qui ne nécessite pas de presse. Au lieu du vulcanisateur, le moule en silicone est créé à froid grâce au durcissement de la matière à l’aide d’un catalyseur. Une fois le moule prêt, une réplique exacte du bijou (la monture sans pierre) est réalisée à remplissant simplement le moule de cire. Les artisans se montrent particulièrement délicats à cette étape parce que la cire est une matière assez fragile. Les différentes répliques en cire ainsi réalisées sont par la suite placées sur un arbre à cire. Les répliques les plus lourdes sont placées à la base de l’arbre à cire et les plus légères en haut. Ensuite, le joaillier fait couler du plâtre dans un cylindre en métal au milieu duquel est placé l’arbre à cire. La cire est ensuite fondue quand le cylindre contenant l’arbre à cire est enfourné à 750°C. La cire fondue devient alors une cire perdue, mais elle laisse une empreinte négative dans le plâtre. Le bloc de plâtre est alors posé à l’envers et l’alliage d’or fondu (ou d’argent ou d’un autre métal) y est injecté. Le bloc de plâtre est cassé une fois les montures brutes de fonte ayant pris la forme de l’empreinte négative.


Crédit : bijouterie-horlogerie-lefevre-gard.com

Le joaillier procède alors à une étape cruciale qui consiste à façonner les bijoux dans les moindres détails. Polissoire, laser et d’autres outils artisanaux et technologiques sont à la disposition des joailliers pour corriger les défauts des bijoux. L’artisan procède à la pose du poinçon à cette étape. Pour rappel, tous les bijoux de plus de 3gr sont marqués de deux poinçons : le poinçon de Maître qui est la signature de l’atelier qui crée le bijou et le poinçon d’État, la marque de titrage des métaux. Les bijoux passent ensuite entre les mains du sertisseur, dont la mission est donc de sertir le bijou de la pierre prévue. Il existe plusieurs techniques de sertissage : serti clos, demi-clos, à grain, massé etc. Une fois la pierre fixée sur la monture, le bijou repasse entre les mains du joaillier qui fignole les détails et contrôle que la qualité est irréprochable.